Nom du livre: Le livre noir de Saddam Hussein
Le nom de l'auteur: André Poupart | Antoine Sfeir | Chris Kutschera | Emma Nicholson | Faleh A. Jabar | Françoise Brié | Hamit Bozarslan | Hazem Saghieh | Ibrahim al Marashi | Jens-Uwe Rahe | Jonathan C. Randal Multimedia | Khaled Salih | Leszek Balcerowicz | Mohammed al Rumaihi | Oles Smolansky | Patrick Baudoin | Peter Sluglett | Sahib al Hakim | Sami Zubaida | Shariar Khateri | Sinje Caren Stoyke | Tariq Ali Saleh | Zuhair al Jezairy.
Lieu de traduction: Paris
Nom d'impression:
L'année d'impression du livre: 2006
La première arme de destruction massive, ce fut Saddam Hussein. Pendant trente-cinq ans, il s'acharna sur son propre peuple. On compte près de cinq cent mille disparus, kurdes, femmes et enfants pour la majorité d'entre eux. Plus de quatre mille cinq cents villages ont été rasés. Les fosses communes sont innombrables. Quatre millions d'exilés cherchent encore, en 2005, à regagner ce qui reste de leurs foyers. On estime à un million et demi les handicapés des guerres successives et des nombreux attentats, et à des centaines de milliers les chiites assassinés.
Il fallait énoncer ces meurtres un par un, les faire apparaître dans toute leur horreur, qualifier clairement leur nature et pouvoir affirmer ce que l'on oublie trop : Saddam fut l'un des pires tyrans de l'Histoire du monde ; il était urgent et nécessaire d'en débarrasser le peuple irakien.
Les Américains, meurtris par le 11 septembre, firent à Saddam Hussein une guerre tardive pour de fausses raisons. L'ONU et certains pays d'Europe se rebellèrent : la communauté internationale déchirée n'accepta pas ce conflit. Tentant de construire une nation démocratique, les Américains accumulèrent les erreurs. Le président Bush, en chassant l'assassin, déclencha des violences sans fin faisant de l'Irak le nouveau foyer du terrorisme. Au bout des années de feu et de mort qui s'annoncent, il nous faudra pourtant bâtir la paix. Restera-t-il assez de cette impartialité dont témoigne ce livre pour apprécier que le monde est meilleur sans Saddam Hussein ? Je le crois, même si l'histoire est amnésique.
Le Livre noir de Saddam Hussein fait enfin entendre les cris des torturés que nous n'avons pas su ou pas voulu écouter. Il rend à un peuple sa dignité, c'est un hommage que nous lui devions. Il s'agit aussi de la trace de nos faillites. [1]