Nom du livre: La Revolte de l'Agri Dagh
Le nom de l'auteur: Îhsan Nûrî
Préface : Ismet Chériff Vanly
Lieu de traduction: Genève
Nom d'impression: Éditions Kurdes Genève
L'année d'impression du livre: 1986
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La Revolte de l'Agri Dagh
Ararat (1927-1930)
Ihsan Nouri, 1898 - 1976, auteur de ce livre, est un Kurde originaire de Bitlis. Brillant soldat dans l’Armée impériale ottomane, dès son plus jeune âge il se bat sur presque tous les fronts d’Albanie, du Yemen, de la Grèce et sur le front Russe. Après la capitulation de l’Empire Ottoman, il participe à la Guerre d’indépendance de la Turquie.
En mars 1924, le Califat est aboli. On proclame la République turque. Les Kémalistes installés solidement au pouvoir appliquent une politique de turquification du Kurdistan, s’opposant ainsi aux promesses faites aux Kurdes. La nationalisme turc défensif se transforme en un nationalisme agressif comme l’a remarqué Jawaharlal L. Nehru.
La révolte populaire kurde menée par Sheik Saïd, avec le soutien de la France, est écrasée brutalement en 1925 par les troupes kémalistes. La répression se transforme alors en un génocide.
1927: réorganisation de la résistance kurde, guidée par le Khoy-boun, “le parti kurde de l’Indépendance”. Il réunit tous les Kurdes repliés dans la montagne et ceux qui fuyaient l’enfer des déportations turques. Une armée de libération nationale est fondée, avec une administration civile.
Le Mont Ararat devient le Centre de la Résistance. Les Kurdes, qui jusqu’à présent vivaient dans la clandestinité en Perse, Irak ou Syrie, rejoignent la révolte.
Désigné par le Khoyboun comme Commandant en Chef de cette révolte, Ihsan Nouri hisse le drapeau kurde sur la pente de cette montagne sacrée.
Il nous a transmis le témoignage historique de ce drame, dans ses mémoires et, par ce texte, a exposé les position des Arméniens, des Persans, de l’Union soviétique, des Français et des Britanniques envers la révolte.
Une page remarquable de l’histoire kurde, mal connue jusqu’ici, que ni les dirigeants de la République turque, ni ceux de l’Etat impérial iranien, n’ont jamais voulu révéler.
Ihsan Nouri a passé plus de quarante ans d’exil en Perse, dans des conditions d’extrêmes besoins et pourtant, comme l’a dit le Dr. I. Clf. Vanly, s’il avait choisi de continuer à servir la Turquie kémaliste, il aurait peut-être eu une carrière comparabi d’Ismet Pacha Inonu.